La Gironde cultive l’art du vin depuis 2000 ans ! Les premières vignes ont été plantées au 1er siècle de notre ère par la tribu gauloise des Bituriges Vibescu. Merci à lui pour la création de Bordeaux (Burdigala). Dès lors, le commerce du vin ne cesse de se développer et de prospérer, Bordeaux et la Gironde devenant les capitales mondiales du vin.
De l’antiquité aux millénaires
Des années 1940 aux années 1960, Biturige Vibisque a commencé à planter une variété de vignes appelées « bituri cas » dans tout Bordeaux. Avec la paix romaine, la ville prospère et devient la capitale de l’Aquitaine.
Cependant, dès la fin du IIIe siècle de notre ère, la région bordelaise entre dans une période de troubles avec les premières invasions barbares. Mais l’art de vivre romain perdure. Le plus célèbre d’entre eux est Orson, professeur, poète et vigneron qui a contribué au rayonnement de Bordeaux et de ses vins.
Qu’est-il advenu du vignoble bordelais au Haut Moyen Âge ?
Les invasions et les troubles du Haut Moyen Âge ont détruit le vignoble. La culture et le savoir-faire de la vigne sont préservés à proximité des monastères et des cités épiscopales. C’est le cas de Bordeaux.
Pourquoi les vins de Bordeaux repoussent-ils les autres vins du Sud-Ouest ?
C’est une histoire pleine d’enseignements que les historiens nous ont racontée.
Au Moyen Âge, il n’y avait pas de différence qualitative, quantitative ou commerciale entre les vins de Bordeaux (aujourd’hui région des Graves) et ceux de l’intérieur sud-ouest. Les vins de l’arrière-pays ont dû supporter un voyage plus long, mais tous étaient sur un pied d’égalité lorsqu’ils sont arrivés à Bordeaux.
On ne peut donc pas dire que les vins de Bordeaux sont supérieurs aux vins de Bergerac ou de Cahors. Ces vins sont chargés en barriques sur des péniches et bateaux à fond plat et transportés en aval vers la Garonne ou la Dordogne de Bordeaux en Angleterre, puis en Flandre, en Allemagne et en Scandinavie.
La seule raison pour laquelle les grands vins de Bordeaux prédominent actuellement est le privilège commercial, la loi que les Bordelais ont reçue d’abord du roi d’Angleterre, de leurs seigneurs, puis du roi de France.
Ce privilège a été accordé pour la première fois en 1241 par Henri III. Plantagenêt a décidé de donner à Jean SanTerre une taxe à l’exportation appelée douane quelques années plus tôt, en 1214, lorsqu’il a été effectivement extorqué par la famille bordelaise.
Mais Jean Santerre, qui avait déjà donné quelque chose en 1205, ne rend service à personne. Il dit que tous les vins de Gascogne doivent être exportables, donc il ne pense pas aimer les vins de Bordeaux.
A cette époque, la Gascogne en Aquitaine fait face à une rivalité féroce entre les rois d’Angleterre et de France. C’est l’époque où se construisent les fameuses Bastides, petites villes fondées par les rois pour détenir des territoires.
Jean Santerre et les rois d’Angleterre se désintéressent de punir, craignant que la ville enclavée ne tombe aux mains du roi de France.
18e siècle à nos jours
Le Parlement de Bordeaux a été fondé en 1461 par Louis XI. Établir et regrouper toutes les grandes propriétés locales. Ce sont ces parlementaires qui ont développé le vignoble et fondé les crus aux XVIIe et XVIIIe siècles. Le premier Grand Cru fut Château Haut-Brion à Pessac. Création du premier Château du Vin.
Pour citer quelques manoirs et châteaux d’origine plus ancienne (Yquem du XVe siècle et ses bâtiments fortifiés, le Château de la Salle à Saint-Jeunesse-de-Bray et le Château de Rivière à Fronsac, tous deux du XVIe siècle), la plupart des villages viticoles ont été fondés au 18ème siècle.
La première est la Chartreuse, maison de campagne bourgeoise allongée d’un étage. Le modèle s’étend à toutes les régions viticoles girondines, y compris les châteaux Beychevelle et Sissac et les châteaux construits par Victor Louis du Médoc. Le bonnet de Grajek à Libourne.
En Chartreuse, certains grands propriétaires viticoles ont préféré des demeures plus cossues, comme en témoignent la façade palladienne du Château Margaux et le pavillon central de style Trianon du Château Aux Alpes à Saint-Emilion.
À la fin du XIXe siècle, lorsque l’apogée de la viticulture était à son apogée, des châteaux et des manoirs ont été construits ou reconstruits dans une variété de styles architecturaux inspirés du siècle précédent, notamment médiéval, gothique, Renaissance et néo-Tudor. …- .Si le Château Larroque de Saint-Emilion est un bel exemple du style Second Empire, d’autres domaines viticoles ont des influences plus exotiques, avec des treillis ornés, des statues, des balustrades et de multiples fenêtres. Louis Gaspard d’Estournel, dit le Maharadjah de Saint-Emilion.
Vin qui fédère Girondins et visiteurs de tous horizons, il reste aujourd’hui le fleuron de l’économie girondine et un ambassadeur privilégié de la Gironde dans le monde.